Suspension de bourses vers l’Occident : l’ANBG corrige et clarifie les propos du président gabonais

Face à la polémique autour d’une supposée suspension des bourses vers certains pays occidentaux, la directrice générale de l’Agence nationale des bourses du Gabon (ANBG), Paule Elisabeth Désirée Mboumba Lassy, est intervenue ce lundi 21 juillet pour remettre les pendules à l’heure. La controverse est née des propos tenus par le président Brice Clotaire Oligui Nguema le 7 juillet, lors d’un échange informel avec la diaspora gabonaise aux États-Unis. Le chef de l’État avait alors laissé entendre qu’à partir de l’année académique 2025-2026, les bourses de l’État seraient suspendues pour des destinations comme la France, les États-Unis ou le Canada car très onéreuses.

« Non ! », a habilement corrigé — sans le dire ainsi — la patronne de l’ANBG dans un communiqué qu’elle a tenu particulièrement à lire elle-même lundi au journal de 20h de Gabon 1ère. L’ANBG a finalement corrigé les propos du président en précisant qu’il n’est nullement question d’un arrêt des bourses vers ces destinations. Elle a rappelé que la volonté présidentielle est d’assurer la stricte application du décret n°065/PR/MES/RSIT du 12 février 2024 les critères d’attribution des bourses à l’étranger notamment en son article 20.
Le communiqué de clarification de l’ANBG
Plutôt que de suspension, l’Etat gabonais ne devrait allouer ces bourses qu’aux étudiants décidant d’embrasser les filières jugées stratégiques pour le développement national "comme la transformation des matières premières, l’agronomie et la sécurité alimentaire, le numérique et la digitalisation, l’aéronautique, les énergies renouvelables et les spécialités médicales", a indiqué Mboumba Lassy pour tenter de déminer la polémique.
L’accent est également mis sur un meilleur contrôle des coûts liés aux études à l’étranger. Dans son communiqué, Paule Elisabeth Désirée Mboumba Lassy a rappelé que le gouvernement souhaite encourager les destinations plus abordables, comme le Maroc et le Sénégal, où le coût moyen par étudiant est respectivement de 5,5 millions et 3,1 millions de F CFA. Ces montants contrastent fortement avec ceux pratiqués en France (8,5 millions), au Canada (13,9 millions) ou aux États-Unis (24,4 millions).
Toutefois, la DG de l’ANBG a tenu à rassurer les étudiants actuellement en formation dans les pays occidentaux et ailleurs. Paule Elisabeth Désirée Mboumba Lassy a tenu à rassurer les étudiants gabonais déjà installés à l’étranger : « Il convient toutefois de rassurer tous nos étudiants boursiers actuellement en formation en Europe, en Amérique, en Asie ou ailleurs, qu’ils n’ont pas à s’inquiéter dès lors qu’ils remplissent les critères de maintien dans le cycle ou d’attribution de bourse pour un nouveau cycle d’études ».
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