Loi des finances 2026 : Le Gabon siffle la fin des petits arrangements fiscaux

Le ton se durcit à l’Économie. En l’espace de deux communiqués publiés le 24 juillet 2025, Henri-Claude Oyima, ministre d’État en charge de l’Économie, des Finances, de la Dette et des Participations, a déclenché une véritable opération mains propres dans la gestion des finances publiques. Objectif : mettre fin aux pratiques opaques de compensation fiscale et recentraliser les flux financiers autour du Trésor public.

Dans un premier communiqué, le ministre annonce l’interdiction immédiate de toute compensation de recettes, en lien avec l’élaboration de la loi de finances 2026. Cette mesure s’applique à toutes les entreprises concernées, qui devront désormais s’acquitter de leurs obligations fiscales sans détour. Aucune quittance ne sera délivrée aux contrevenants, lesquels risquent en plus des redressements fiscaux sévères. Les services du ministère sont quant à eux tenus de veiller « à l’application stricte de cette décision ».
Le ministre à l’origine de la mesure
Mais l’offensive ne s’arrête pas là. Dans un second communiqué publié le même jour, Oyima rappelle à l’ordre les sociétés et entités où l’État est actionnaire. Le message est limpide : le paiement des dividendes dus à l’État doit se faire exclusivement et directement auprès du Trésor public, conformément aux textes en vigueur. Et là encore, tout manquement entraînera la non-délivrance des quittances fiscales.
Ces deux décisions traduisent une volonté ferme de reprendre la main sur les finances publiques, après des années d’arrangements budgétaires tolérés, sinon encouragés. Le ministre fait le ménage, impose des règles claires, resserre les boulons d’un système parfois trop laxiste, et envoie un message fort : fini les passe-droits, place à la rigueur comptable.
Dans les milieux d’affaires, ces communiqués font l’effet d’un électrochoc. Car au-delà des consignes techniques, c’est un changement de paradigme qui s’annonce : le temps des privilèges et des circuits parallèles est révolu, l’argent public doit désormais transiter sans fioritures par le Trésor. Les entreprises sont prévenues : il va falloir jouer franc jeu… ou encaisser les conséquences.
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