Non reprise du National Foot au Gabon : Les clubs et joueurs à nouveau plongés dans l’incertitude

Alors que le l’on croyait les choses rentrées dans l’ordre après deux saisons blanche et la reprise de la saison dernière, il n’en est rien pour les championnats de football gabonais. Le National Foot 2024-2025 s’est achevé en mai dernier avec le sacre de Mangasport, qualifié pour représenter le Gabon en Ligue africaine des champions. Depuis, quatre mois se sont écoulés sans qu’une date de reprise ne soit annoncée. Ce silence des instances dirigeantes entretient un climat de confusion et de frustration dans le milieu sportif. Les acteurs dénoncent une situation qui compromet la préparation et la compétitivité des clubs.

Les premières à trinquer sont les formations engagées dans les compétitions africaines, comme Mangasport et le FC 105. Le champion 2025 et son dauphin se retrouvent particulièrement désavantagées. En l’absence de championnat domestique, elles manquent cruellement de rythme et de confrontations de haut niveau. Cette carence risque de peser lourd face à des adversaires continentaux mieux préparés. À terme, c’est l’image du football gabonais qui se retrouve ternie.
Des joueurs locaux en perte de vitesse
Les footballeurs évoluant dans le championnat national subissent directement les effets de cette paralysie. Privés de compétition officielle, ils peinent à maintenir leur niveau physique et technique. Certains internationaux n’ont plus été convoqués en sélection depuis le mois de juin. Leur manque de temps de jeu menace sérieusement leurs chances d’intégrer l’équipe nationale pour la prochaine Coupe d’Afrique des nations.
Les joueurs attendent eux de reprendre les crampons
Thierry Mouyouma, le sélectionneur, se retrouve contraint de s’appuyer davantage sur les expatriés. Cette stratégie limite les opportunités offertes aux joueurs locaux de se faire remarquer. Le retard accumulé risque d’avoir un impact durable sur la compétitivité de l’équipe nationale. De nombreux observateurs redoutent un recul du niveau global du football gabonais.
Un sport roi habitué à l’improvisation
Le National Foot paie les conséquences d’une gestion jugée trop improvisée. L’absence de planification claire fragilise non seulement la compétition, mais aussi l’ensemble de l’écosystème sportif. Les clubs, les joueurs et les supporters avancent dans le brouillard, sans perspective précise. Cette incertitude mine la confiance des différents acteurs.
À force de reports et de blocages, le championnat perd en crédibilité sur la scène africaine. Les autres nations organisent leurs calendriers avec rigueur, alors que le Gabon peine à assurer une saison régulière. Ce décalage réduit l’attractivité du pays pour les partenariats et les échanges internationaux. Le retard accumulé devient difficile à combler.
Un avenir incertain pour le football gabonais
Face à cette situation, les appels à la reprise se multiplient dans le milieu sportif. Clubs, entraîneurs et joueurs demandent aux instances de clarifier rapidement le calendrier. L’absence prolongée du National Foot menace non seulement la préparation des compétitions africaines, mais aussi la formation des générations futures. Le risque d’une perte durable de compétitivité est réel.
La question demeure : à qui profite le statu quo ? Les acteurs du football gabonais s’accordent à dire que cette situation ne bénéficie à personne, si ce n’est au désordre déjà chronique du sport national. Sans un sursaut rapide, le football local continuera à s’enfoncer dans la marginalisation. Et le rêve d’un championnat structuré et reconnu restera encore une fois repoussé.
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